Saudade
Saudade est ce souffle discret qui s’installe dans le cœur lorsque l’absence devient présence intérieure. C’est la nostalgie d’un sourire qui ne revient pas, le parfum d’un voyage qui flotte encore dans la mémoire, l’écho d’une voix perdue dans le silence. Douce et douloureuse à la fois, elle ne détruit pas, elle nourrit : elle rappelle que l’on a vécu, que l’on a aimé, que l’on a été marqué par des instants uniques.
Il y a un an, j’ai choisi de graver ce mot sur ma peau, comme une cicatrice choisie, douce et fière, et comme un rappel permanent de ce que le monde m’a offert, mais aussi de ce qu’il m’a enlevé. Voyager m’a permis de rencontrer des âmes merveilleuses, de découvrir des horizons inconnus, mais aussi de sentir cette tristesse subtile, la morsure de l’absence, le silence après la fête, le vide laissé par les adieux. Mon tatouage est devenu une boussole intime : il me rappelle que chaque départ porte en lui une beauté, même dans la séparation, et que chaque absence témoigne de l’intensité de ce que j’ai vécu. Comme une encre qui ne s’efface pas, il est la preuve que ma peau se souvient de ce que mon cœur ne veut jamais oublier.
Et pourtant, cet été m’a montré une autre facette de moi. J’ai ri, j’ai dansé, j’ai retrouvé la chaleur de mes meilleurs amis et j’ai ouvert mon cœur à de nouvelles amitiés , inattendues mais précieuses. Ces moments partagés, simples et vrais, sont devenus une lumière intérieure. Ils me rappellent que le présent aussi est un cadeau, qu’il ne faut pas seulement regarder ce qui s’éloigne mais savourer ce qui reste.
Puis il y a eu ce pas important : mon nouveau travail d’hôtesse de l’air. C’est comme si mes rêves avaient enfin trouvé une forme concrète, un chemin qui m’emmène encore plus loin. Entre le ciel et les escales, je sens en moi grandir le désir d’aller toujours plus haut, mais aussi de garder les pieds enracinés dans ce que j’aime et la ville que j´aime, Paris.
Et au milieu de tout ça, j’ai compris une chose : j’ai besoin d’écrire. Écrire pour ne pas oublier. Écrire pour donner sens. Écrire pour transformer la saudade en force et en mouvement. Chaque mot devient une trace, une façon de garder vivante la beauté de ce qui a été, et de préparer ce qui viendra.
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