La famille
Qu’est-ce que la famille ?
On nous vend souvent une simple image : une famille idéale, admirée par toute la société, consciemment et inconsciemment.
Quand j’étais petite, je me demandais pourquoi je n’avais pas une famille « normale ».
Est-ce que je ne la méritais pas ?
Est-ce que j’avais fait quelque chose de mal ?
J’ai grandi avec l’idée de fonder, un jour, une famille « typique » :
papa, maman, frères et sœurs, grands-parents, cousins, oncles, tantes, chiens… et mille autres clichés.
Je regardais des films et idéalisais les grandes familles parfaites : celles qui se disputent, mais trouvent toujours une solution.
Et, comme une fillette de 7 ans, innocente et rêveuse, je pleurais sans vraiment savoir pourquoi.
Au fond, je savais que c’était à cause de mon rêve d’avoir une famille comme celles que je voyais à l’écran.
Avec les années, j’ai compris que la mienne n’était pas « normale ».
Une famille un peu folle, avec une seule personne qui avait la tête bien placée : ma mère.
Je vous la présente :
Ma mère, mon pilier, mon duo parfait à la fois père et mère, amie et confidente.
Mon grand-père — qu’il repose en paix — l’homme le plus sage que j’aie connu, à la fois grand-père et père, discret et élégant. Celui qui m’a transmis mes racines berbères.
Ma grand-mère, l’une des femmes de ma vie. Aujourd’hui, elle se bat chaque jour contre la maladie, et nous, contre l’oubli.
Mon père, un homme parfaitement imparfait qui m’a donné la vie, que j’ai admiré et aimé de toute mon âme, malgré tout.
Et puis, du côté maternel, mon oncle et mes cousins, un socle essentiel — car du côté paternel, il n’y a rien… ou rien qui veuille exister.
Ces six personnes étaient ma famille.
Aujourd’hui, nous ne sommes plus que cinq. Toujours imparfaite, mais toujours là.
J’ai cessé de rêver de la famille parfaite.
Je me contente de la mienne : amis, mère, grand-mère, oncle, cousins… tous séparés, mais parfaits à mes yeux.
Ce sont eux sur qui je peux compter, dans les bons comme dans les mauvais moments.
Je sais maintenant que ce n’était pas ma faute.
Ce n’est pas que je ne le méritais pas : simplement, dans la loterie de la vie, j’ai tiré cette famille-là.
Et cela ne m’empêche pas d’être touchée en voyant des familles nombreuses ou joyeuses.
Je suis heureuse d’être bien entourée, de les avoir, eux… et mon petit chien.
Je ne rêve plus d’une famille « normale ».
Je rêve de créer la mienne, à ma façon : pas idéale, un peu folle, aventurière… mais parfaite à mes yeux.
Chanson:
Le sens de la famille- Grand Corps Malade ft Leïla Bekhti
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